Quand un jeune pourra dire « Googlez-moi » avec confiance et qu’il sera parfaitement confortable avec l’image de marque qu’il projette sur la Toile, nous aurons accompli quelque chose de bien.

Written by Nathalie Landry

Nathalie Landry is a freelance writer and communications consultant. Her communications for social change consulting practice, Echo Actions, is dedicated to helping non profits and small businesses who want to change the world find the right medium and audience for their message. / Nathalie Landry est une consultante en communications pour le changement social. Son entreprise, Écho Actions, donne un coup de main aux organismes à but non lucratif ainsi qu'aux petites et moyennes entreprises au niveau des relations publiques, des médias et du markéting.

February 25, 2014

Jacques Cool est un grand adepte de l’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC) en éducation au Nouveau-Brunswick. Œuvrant au sein du ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, il se passionne pour l’apprentissage dans le monde d’aujourd’hui et prône depuis longtemps la richesse illimitée de l’apprentissage en réseau.

« Je suis convaincu de la nécessité de transformer l’éducation et l’école telles qu’on les connait depuis fort trop longtemps », écrit-il dans son blogue L’espace à Zecool. Conférencier invité lors du 5e colloque Clair 2014 : voir l’éducation autrement, il explique que sa vision du système d’éducation provincial serait que chaque finissant qui complète son secondaire soit parfaitement conscient et confiant de la trace qu’il laisse en ligne. Que le jeune ait eu et qu’il sache se servir des TIC comme outil d’apprentissage ainsi que pour contribuer à son bien-être et à celui de sa communauté. Et pour y parvenir, il faut arriver à réinventer l’école.

Quand Monsieur Cool parle d’intégration des TIC en salle de classe, il veut nous voir dépasser l’idée de simplement considérer les TIC comme outil servant par exemple à mettre un devoir sur le Web. Sa vision est plutôt de vraiment utiliser les TIC dans les classes pour enseigner les matières comme les mathématiques, le français et les sciences à travers des projets signifiants et transdisciplinaires.

« Fini le temps du procès des TIC en éducation; le défi est maintenant de savoir les exploiter judicieusement pour réaliser des apprentissages durables et outiller le jeune dans son projet de vie-carrière, tout en contribuant du même coup à l’essor de sa communauté. »

Comme exemple, il cite les élèves du Centre d’apprentissage du Haut-Madawaska dans le village de Clair, qui ont organisé et présenté une conférence TEDx entièrement sur le Web.

Il y a aussi l’école Camille-Vautour de Saint-Antoine qui innove depuis quelque temps avec le programme Studio PURE  – un véritable laboratoire et studio pour les élèves au lieu d’une salle de classe traditionnelle qui leur permet ainsi d’apprendre à travers diverses activités entrepreneuriales, allant de la production de livres à celle de films et bien plus. Il y a de nombreux exemples à travers la province d’enseignants et d’écoles qui osent imaginer l’éducation en dehors de la formule traditionnelle. Voilà qui permet le développement de l’autonomie et de l’engagement des jeunes alors qu’ils apprennent à maîtriser les outils technologiques à leur disposition dans un monde de plus en plus branché.

En plus, il y a le programme des cours à distance offert par la province qui est à la portée des écoles secondaires. La technologie permet de faire disparaitre toutes les limites géographiques, à condition que les écoles, les parents et les dirigeants y voient les bénéfices et décident d’adapter leurs infrastructures pour pouvoir offrir ces programmes.

« Notre seule limite, vraiment, c’est celle de notre créativité pédagogique », dit-il. « Il faut toujours pousser et aller de l’avant. »

Le temps est donc venu, selon Monsieur Cool, de démystifier davantage les TIC. Au lieu d’avoir peur par exemple de l’utilisation des médias sociaux par les jeunes en raison de phénomènes comme la cyber intimidation et les sextos, il faut plutôt leur montrer comment utiliser ces outils d’une manière plus positive et devenir un citoyen plus engagé. Car sinon, où vont-ils apprendre à gérer leur présence en ligne ?  « Sans balises, le jeune se fie aux tendances et ne réalise pas que l’image qu’il projette en ligne est importante. »

« Quand un jeune pourra dire « Googlez-moi » avec confiance et qu’il sera parfaitement confortable avec l’image de marque qu’il projette sur la Toile, nous aurons accompli quelque chose de bien, » conclut Jacques Cool. Et pour faire cela, il faut habiliter nos jeunes à bien utiliser les TIC.

Nathalie Landry est une consultante en communications. Son entreprise, Écho Actions, donne un coup de main aux organismes à but non lucratif ainsi qu’aux petites et moyennes entreprises à caractère social.

Sources :

Blogue de Jacques Cool: http://zecool.com

Présentation de Jacques Cool au colloque Clair 2014 : voir l’éducation autrement : http://zecool.com/2014/01/30/faire-leducation-autrement-de-la-demystification-a-lengagement/.

Conférence TEDx du Centre d’apprentissage du Haut-Madawaska : http://www.youtube.com/playlist?list=PLSatVjzQd2dRCm_NuR0er_IzDAs_oPa4F

Studio PURE – École Camille-Vautour : https://sites1.nbed.nb.ca/wiki/studiopure/Pages/Accueil.aspx

Les cours à distance du ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance : https://clic.nbed.nb.ca/

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