Le “team-teaching” et les TIC sont la recette du succès à La Mosaïque du Nord

Written by Nathalie Landry

Nathalie Landry is a freelance writer and communications consultant. Her communications for social change consulting practice, Echo Actions, is dedicated to helping non profits and small businesses who want to change the world find the right medium and audience for their message. / Nathalie Landry est une consultante en communications pour le changement social. Son entreprise, Écho Actions, donne un coup de main aux organismes à but non lucratif ainsi qu'aux petites et moyennes entreprises au niveau des relations publiques, des médias et du markéting.

May 15, 2014

L’école communautaire La Mosaïque du Nord (Balmoral, Nouveau-Brunswick) est une école branchée et innovatrice qui en impressionne plusieurs. Le directeur Mario Paradis s’était donné le mandat de profiter de la construction de cette nouvelle école en décembre 2011 pour créer une atmosphère d’apprentissage qui sortirait complètement des normes de l’école traditionnelle.

Ainsi, à La Mosaïque du Nord, on favorise d’abord et avant tout l’intégration des nouvelles technologies dans l’enseignement. De la maternelle à la 5e année, des iPad et des iPod sont mis à la disposition des élèves pour mener des projets en salle de classe. De la 6e à la 8e année, chaque élève a son propre portable. Puis, les enseignants font leur planification de cours et suivent le cheminement scolaire de leurs élèves.

 

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Mais encore plus impressionnant, c’est le fait que l’enseignement en équipe (dans le jargon du métier : team-teaching) y soit pratiqué. Deux enseignants se trouvent dans chaque classe et se partagent l’enseignement. C’est une des  seules écoles au Nouveau-Brunswick à avoir intégré cette pratique dans toutes ses classes.

Alors comment fonctionne le team-teaching ? Cela nécessite d’abord un bon aménagement de l’espace d’enseignement. À La Mosaïque du Nord, un mur amovible a été installé dans certaines classes. Le mur peut être ouvert ou fermé en tout temps, permettant ainsi de séparer les jeunes en groupes de travail ou de garder la classe complètement ouverte afin de créer un grand lieu de rassemblement. Les deux enseignants qui travaillent ensemble dans chaque classe se partagent toutes les tâches. Par exemple, pendant qu’un enseignant explique une leçon de français, l’autre peut circuler et aider les élèves qui ont de la difficulté, placer les élèves en groupes, afin d’adapter le travail à leur niveau ou veiller à la discipline.

« Les enfants ont des besoins très individuels au niveau de leur apprentissage », explique M. Paradis. « Le team-teaching remplit ces besoins, permettant aux enseignants de mieux gérer leur temps pour donner une attention plus individualisée à chaque élève. »

Et qu’en pensent les enseignants ? Deux enseignantes de la 7e année que nous avons interviewées, Mme Jaimie et Mme Margot, ont dit adorer cette approche : « Ça rend l’enseignement plus facile. À mesure que j’explique, ma partenaire peut intervenir.  Et c’est plus facile pour les élèves. Ils ont deux personnes ressources. On gagne beaucoup de temps. On est deux pour préparer les cours, deux pour rencontrer les parents, etc. On a beaucoup moins de stress, car on se sent moins seules. »

« Je remarque même une diminution dans le taux d’absentéisme du personnel », ajoute M. Paradis. « Mes enseignants prennent moins de journées de maladie, car ils savent qu’il y a quelqu’un d’autre dans la classe pour leur donner un coup de main quand ils ne se sentent pas bien. Ils n’ont pas à gérer tous les jeunes par eux-mêmes. »

De plus, le team-teaching favorise les projets technologiques. Et c’est justement le mandat que s’est donné l’école, soit d’être constamment à l’affut des nouvelles technologies. Avec deux enseignants dans chaque salle de classe, il est plus facile de gérer de tels projets et de s’éloigner le plus possible de l’enseignement de type magistral.  Par exemple, les élèves de 7e année de mesdames Jaimie et Margot ont vécu à leur façon les Jeux olympiques de Sotchi.  En équipe, ils ont fait une recherche sur un athlète olympique canadien de leur choix qu’ils ont présenté à la classe. Tout au long des Jeux, ils ont suivi leur cheminement et ils ont même eu la chance d’encourager leur athlète via le compte Twitter de la classe.

 

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« Twitter est un outil pratique et bien amusant pour pratiquer la synthèse des idées », expliquent les enseignantes. « Avec seulement 140 caractères, il faut être succinct! »

M. Paradis, de son côté, continue d’avoir une vision avant-gardiste de l’enseignement.

« Je veux davantage m’éloigner du concept de niveaux, afin de privilégier l’apprentissage par cycles », dit-il.  « Nous essayons de favoriser le fait que les jeunes ne s’associent pas à un groupe en particulier. Des élèves de première année peuvent, par exemple, travailler avec des élèves de 2e année sur certains projets et sujets. Nous regroupons ainsi de plus en plus nos élèves et pensons en termes de cycles : maternelle à la 2e année, 3e à la 5e année et 6e à la 8e année. Le team-teaching est un outil indispensable dans cette approche. »

Nathalie Landry est une consultante en communications pour le changement social. Son entreprise, Écho Actions, donne un coup de main aux organismes à but non lucratif ainsi qu’aux petites et moyennes entreprises au niveau des relations publiques, des médias et du marketing. @EchoActions

Sources:

École communautaire La Mosaïque du Nord : http://mosaiquedunord.wordpress.com

 

 

 

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